Le système mis en œuvre dans l’ensemble de la pratique artistique de Mael Le Golvan se constitue comme un questionnement des modes d’apparition des images, de la communication et du sens. Ceci en prenant des formes variées qui correspondent, d’une part, à une considération de la création artistique comme recherche permanente, se remettant donc toujours en mouvement et en contradiction. D’autre part, c’est la figure même de l’artiste qui, prenant modèle sur le roman de Michel Butor Portrait de l’artiste en jeune singe, est considérée dans une forme d’explosion entre imitateur, chercheur, étudiant, alchimiste, joueur, prisonnier… Il ressort fréquemment de ses productions une forme de poétisation de la technique, de la machine qui se traduit parfois sous la forme de photographies ou de vidéos traitant notamment du paysage, de la nature morte et du portrait ; d’autres fois sous la forme d’installations ou de sculptures entre appropriation, invention et hybridation.
Par ailleurs l’ensemble de sa pratique est reliée par une logique de contradiction. Au travers ses photographies, installations et vidéos, il vient contredire le réel. Il semble se placer dans une posture de libre lecture / réécriture des éléments et signes de notre réalité, qu’elle soit naturelle, technique, sociale ou culturelle sans distinction, mais sa réécriture comme pour mieux activer la réflexion va toujours à contre-sens. Les contradictions au sein de ses œuvres ont pour effet de produire des dynamiques créatrices de pensées et de formes esthétisées.